Clamart - Maison et atelier de Jean Arp et Sophie Taeuber
Abrite actuellement la Fondation Arp:
http://www.fondationarp.org/home.aspx
Dessin et Construction: Sophie Taeuber
Projet / Construction: 1926-1929
Sculptures: Jean Arp
Jean Arp "Squelette d'oiseau" - 1947
photo: Eidenbenz
Art d'Aujourd'hui - série 3 - numéro 1 - Décembre 1951 (Directeur: André Bloc, Secretaire général de la rédaction: Edgard Pillet)
Couverture: Vasarely
Hans Arp
Né à Strasbourg le 16 septembre 1887. 1904: premier séjour à Paris et premiers contacts avec l'art moderne. 1909 : se fixe à Weggis (Suisse) et y travaille dans la solitude. 1914: Paris. 1915: Zurich, où, à la galerie Tanner, il expose pour la première fois des oeuvres abstraites et des collages. Fait la connaissance de Sophie Taeuber; en collaboration, ils réalisent des « papiers collés » géométriques. 1916: participe à la fondation du mouvement Dada. Création d'objets et de collages « dus au hasard ». 1917: premiers reliefs. 1926: se fixe à Meudon (près de Paris). Rencontre les Surréalistes et participe à leurs manifestations. Collabore avec Théo Van Doesburg et Sophie Taeuber-Arp à la décoration de PAubette de Strasbourg.
Depuis 1930 : sculptures. 1942 : lithos en couleurs, en collaboration avec Sophie Taeuber-Arp, Sonia Delaunay et Magnelli. — Habite Meudon.
A publié des poèmes et des réflexions critiques en français et en allemand (voir Poetry and Essays, 1912-1947, éd. Wittenborn, New-York, et Le Siège de l'air, poèmes, 1915-1945, éd. Vrille, Paris). Albums et illustrations. Nombreuses expositions.
Dans ses sculptures, dans ses reliefs, ses peintures ou ses poèmes, seul ou en collaborat ion, Arp manifeste la permanence de son attitude devant l ’art et la vie. L’humour si part icul ier que l ’on y décèle souvent, et qui ne fut certes pas étranger à la part icipat ion très active de Arp au mouvement Dada, n’est pas le signe d’un vain goût pour la plaisanterie gratuite, mais celui d’un état de défense contre la bêtise qui se prend au sérieux, d’une curiosité ravie devant les découvertes de l ’esprit créateur, et, aussi, une forme exquise de la pudeur. Art iste pour qui le sentiment et la sensual ité existent, et jama is enclin à se soustraire aux exigences les plus difficiles à exprimer de son tempérament, Arp est plasticien le plus naturellement du monde. Il possède la faculté rare d’unir, en art, la tendresse à la puissance.
L.D. (L. Degand)
"Bruie", bois vernis au tampon. photo Eidenbenz.
Taeuber-Arp
Née à Davos (Suisse) le 19 janvier 1889. 1908-1910: Ecole des Arts-et-Métiers à Saint-Gai!. 1911 et 1913 : Lehr-und Versuchswerkstatten de W. von Debschitz, à Munich. 1912 : Ecole des Arts-et-Métiers, Hambourg. 1916-1929 : professeur à l'Ecole des Arts-et-Métiers de Zurich. 1916-1920: participe au mouvement Dada, à Zurich. 1921 : épouse Hans Arp. 1926 : peinture murale et vitraux chez les frères Horn, à Strasbourg. 1927-1928 : collabore avec Arp et Van Doesburg à la décoration de l'Aubette de Strasbourg. 1928-1940: habite Meudon (près de Paris). 1931-1936 : participe au mouvement Abstraction-Création. 1937-1939: fondatrice-directrice de la revue Plastiques (Paris). 1941-1943: réside à Grasse (France). Décédée a Zurich le 13 ¡anvier 1943.
1916: premières compositions abstraites. « Papiers collés » en collaboration avec Arp. 1935-1938 : reliefs. 1918-1937: sculptures. 1942: lithos en couleurs, en collaboration avec Arp et Magnelli. Depuis sa jeunesse : peintures et dessins. Albums et illustrations. Diverses expositions.
La peinture (le Sophie Taeuber-Arp, c’est le mystère en plein jour. Rien de plus simple que son vocabulaire pictural : des formes
géométriques qui appartiennent à tout le monde et qu’elle range avec une régularité apparemment mécanique ; des couleurs que chacun peut nommer sans hésitation, des aplats sans modulations. Son langage ne révèle, à l’analyste le plus avisé, aucune tournure savante ou recherchée. Il est impossible d’user de moyens plus sommaires avec moins de prétention. Et c’est de cette pauvreté volontaire, cependant, que naissent les expressions les plus délicates, les plus vives, les plus subtiles, les plus justes, les plus durables. D’elle qu’émane un parfum de lavande, compréhensif et tonique. Grand art, très grand art que celui des rapports et des proportions ! Miracle de l’intelligence intuitive.
L.D. (L. Degand)
Composition verticale à rectangles, cercles et barres. Huile. 1930.