Architectes: Marcel Lods, Jean-Jacques Honegger, Jacques Beufé (Direction des études)
Ingénieurs: Jules Leroy, Robert Cretegny
Promoteur: André Manéra
Sculpteur: André Bloc
Construction: 1957 - 1960
Centre commercial de Marly-les-Grandes-Terres, aux environs de Paris
Texte: Aujourd'hui, Art et Architecture - Septembre 1960.
Créée sur un vaste plateau dominant les rives de la Seine à l'Ouest de Paris, la ville neuve » de Marly-les-Grandes-Terres est en voie d'achèvement. Rappelons qu'elle a été prévue pour six mille habitants et que c'est une des plus intéressantes réalisations de la Région Parisienne.
Les espaces libres au sol ont été traités en pelouses et jardins avec lieux de promenade, jeux pour les enfants, terrains de sport, etc.
Le Centre Commercial, dont elle vient d'être dotée, a fait l'objet d'une étude particulièrement poussée, dont le programme et la superficie ont été déterminés à partir des données démographiques, des zones d'influence et des besoins de la région. Dès maintenant l'attraction qu'exerce ce Centre dépasse les limites prévues ; au fur et à mesure de l'achèvement des travaux s'affirme le caractère plastique de la composition.
Le Centre occupe au sol une surface de 3 ha, comprenant, outre les
voies de desserte internes, deux parkings respectivement de 250 et 100
voitures, un grand jardin central, une cour marchande et des zones de
commerces. La surface construite à rez-de-chaussée affectée à la vente
est de 5.800 m' (galeries de liaison, auvents, station-service n'étant
pas compris dans ce chiffre). Cinquante-six commerces ont été prévus, un
libre-service (1.000 m2), un centre médical (cinq médecins), une
boulangerie semi-industrielle (four de 25 m de long visible par les
clients). enfin trois ou quatre commerces concurrentiels de première
urgence: boucheries, épiceries, crèmeries, etc.
Des
réserves de même surface, ventilées mécanique-ment, ont été placées en
sous-sol et desservies par un galerie technique renfermant tous les
fluides, énergies, évacuation, etc. Le Centre Commercial est
approvisionné par la périphérie, à l'extérieur de la construction, ceci à
l'inverse du mode de fonctionnement des constructions similaires
édifiées aux U.S.A.
Les magasins ouvrent sur deux grands
espaces intérieurs : jardin et patio ; ainsi, les vitrines sont visibles
des espaces verts au lieu d'être orientées sur des rues.
On
peut dire que si les formules américaines de fonctionnement sont d'un
type centrifuge, la formule de Marly est d'un type centripète. Ce parti a
été adopté pour créer une animation favorisant la vente : la clien-tèle
est groupée dans des espaces intérieurs, générateurs d'impressions
plastiques, au lieu d'être dispersée le long des rues. Il s'avère
particulièrement agréable d'effectuer des achats dans un jardin composé
de jeux d'eau, de taches colorées, de plantations choisies...
La
grande sculpture miroitante d'André Bloc se reflète dans un miroir
d'eau, c'est une note de poésie que renforce le dessin libre des
terrasses et des pelouses. Cette grande sculpture, en acier inoxydable,
cuivre rouge et laiton, a été créée afin de donner à l'espace central
l'élément de verticalité et de dynamisme que la salle polyvalente
initialement prévue à cet endroit, devait apporter.
Les
plannings des deux opérations: centre commercial et salle polyvalente,
ne pouvant être concordants et le jardin central devant être terminé en
même temps que les commerces, il a été décidé d'édifier cette salle en
partie Nord-Est de l'ensemble, dans une zone plus indépendante.
Les
magasins sont établis sur un plan modulaire (1,50 x 1,50 m), les
poteaux ont été rejetés en dehors du plan des façades (20 cm) afin de ne
pas couper les vitrines des magasins pouvant excéder la largeur de la
travée.
Les structures, entièrement métalliques, ont été affirmées; elles ont un rôle d'unification et créent le rythme primaire, très fort et visible, qui per-met une recherche de diversité dans les vitrines. Le rôle des architectes, par le contrôle des façades proposées par les commerçants, a consisté à tendre vers une harmonieuse variété (dessins-types, régulation).
L'emploi d'une technique constructive, entièrement métallique (poteaux, poutres, couverture, terrasses) en tôle pliée de faible épaisseur (20/10), complètement exécutée en usine, a permis d'obtenir des délais rapides dans l'exécution, une qualité satisfaisante dans l'aspect et un prix de revient particulièrement favorable : 500 NF au m2 (sous-sol et rez-de-chaussée), ce prix comprenant, en outre, toutes les charges d'équipement du terrain (voirie et réseaux divers, espaces verts, ventilation, éclairage public, etc.).
Le centre commercial en 1995
photos de J.Houdayer
plus d'infos: http://lesgrandesterres.net/
Un parking a remplacé le patio, la sculpture d'André Bloc à disparue.
Merci ! que de souvenirs :)
RépondreSupprimerSouvenirs, souvenirs...
RépondreSupprimerOui premier centre commercial en Europe, bonne réalisation Futuriste et sympa, qu'est-ce-que j'ai joué , l'école primaire et maternelle à côté, bien Pensé, Marly le roi doit faire 25000 habitants maintenant
RépondreSupprimerMerci pour moi aussi tant de souvenirs. Ma boulangerie , le marchand de jouet , la quincaillerie , la chorale à chœur joie de Madame Motrz ! Et le Suma !! Comme on a pu jouer dans les squares et dans le centre commercial.
RépondreSupprimerMadame Motz incontournable , le bowling, l'épicerie en face de la poste, le suma , les arbres des parkings près des sablons ....
RépondreSupprimerUne scène du feuilleton Belphegor diffusé à l’Ortf en 1965 y a été tournée. On y voit Yves Renier (alors tout jeune) offrir le 45 tour qu’il vient d’acheter chez le disquaire d’alors tout près du bowling
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