Architecte: Pierre Forestier
Ingenieur: R. Le Ricolais
Construction: 1954
"En foret de Fontainebleau, sur pilotis."
Article: Maison & Jardin - Février 1960.
Cette construction, "Hexacore", est la matérialisation des résultats de longues recherches entreprises par l'architecte Pierre Forestier et l'ingénieur R. Le Ricolais, pour trouver une structure standard de base pouvant servir à la construction de n'importe quel bâtiment.
Des applications fort diverses en ont été faites, dont la plus connue est le pavillon de l'Espagne à l'Exposition de Bruxelles en 1958. La cellule est constituée par un prisme vertical hexagonal dont les bases sont terminées par une ou deux pyramides hexagonales. Le ou les sommets sont traversés par un axe vertical tubulaire formant l'unique point d'appui central.
Sur les deux façades, on remarque que plusieurs éléments de fenêtres ont été choisis; on les retrouve sur les faces des hexagones correspondant à des pièces définies. Ici, le soubassement de pierre permet d'avoir un large abri dans les parties libres.
Une telle cellule n'est stable qu'assemblée à deux autres, mais est
parfaitement rigide, donc transportable toute montée, entièrement finie.
Sa manutention est aisée au moyen du poteau central qui est l'axe de
gravité. Il est possible de fabriquer des cellules à partir d'un
atelier, sur le lieu même de construction et de transporter les cellules
à pied d’œuvre avec des camions-grues, ou bien à partir d'une usine
centrale et de les déposer aux différents terrains d'utilisation
au moyen d'hélicoptères de transport. Cette dernière solution
permettrait d'arriver à une cadence de construction qui n'a jamais été
obtenue.
Par exemple : mille logements en moins de six mois. La nature des structures de cellule peut varier : bois, acier, béton armé. La dimension, du côté de l'hexagone, est naturellement déterminante; elle est fonction des programmes et peut varier de 2,30 à 8 m et plus, ce qui engendre des surfaces de 14 à 250 m2 et au-delà. L'orientation des baies est plus diversifiée puisqu'on dispose de trois orientations différentes au lieu de deux. Il nous a paru particulièrement intéressant de montrer comment, en partant d'une cellule, on peut arriver par la combinaison de plusieurs, à créer des espaces libres tout à fait agréables à vivre, les angles étant le plus souvent obtus.
La maison de Buthiers, construite en 1954, comporte un seul étage surélevé de 2,50 m au-dessus du sol, de 128 m2 dans lequel se trouvent une entrée, une salle de séjour, deux chambres, une toilette,
une cuisine, une chambre de domestique. La salle de séjour, dont les baies sont orientées dans trois directions différentes faisant entre elles des angles de 120°, est la pièce la plus importante : 43 m2. Sa forme est celle d'un triangle équilatéral au milieu duquel se trouve la cheminée. La salle se prolonge sur un des côtés par une terrasse semi-couverte.
Les deux chambres sont semblables et ont la forme d'un losange. La maison a été construite avec quatre cellules hexagonales de 3,60 m de côté. Chaque cellule comporte un poteau vertical tubulaire, autour duquel est assemblée la charpente en sapin. Les parois verticales et horizontales sont constituées par des dalles standard de béton cellulaire armé Siporex. Elles sont restées brut à l'extérieur avec seulement une peinture vinylique. Les eaux pluviales s'écoulent à l'intérieur des poteaux tabulaires. Les parois verticales sont revêtues intérieurement d'un enduit au mortier et d'un tissu à enduction collé. La charpente reste apparente en plafond. Un sandwich de polystyrène expansé et tôles d'aluminium sans armature, constitue la porte d'entrée. Les baies du living-room et des chambres ont toute la hauteur de l'étage. Elles sont construites en profilés standard et se composent d'une partie fixe sur la moitié inférieure, et d'un châssis ouvrant au-dessus. Ce châssis se développe vers l'intérieur et vient se placer parallèlement au plafond, en position ouverte. Un dispositif à crémone assure la fixité en quatre positions intermédiaires. Chaque baie comporte un volet extérieur coulissant en tôle d'aluminium pliée. Les canalisations d'adduction d'eau et d'évacuation ont été faites en polyéthylène. Le chauffage est assuré au moyen de convecteurs électriques à chauffage direct placés en partie basse de chaque baie. Comment ne pas monter un intérêt très grand à une construction qui, par son ingéniosité et sa technique, apporte des formes nouvelles et souples à une époque où l'architecture est souvent rigide et pauvre.
Par exemple : mille logements en moins de six mois. La nature des structures de cellule peut varier : bois, acier, béton armé. La dimension, du côté de l'hexagone, est naturellement déterminante; elle est fonction des programmes et peut varier de 2,30 à 8 m et plus, ce qui engendre des surfaces de 14 à 250 m2 et au-delà. L'orientation des baies est plus diversifiée puisqu'on dispose de trois orientations différentes au lieu de deux. Il nous a paru particulièrement intéressant de montrer comment, en partant d'une cellule, on peut arriver par la combinaison de plusieurs, à créer des espaces libres tout à fait agréables à vivre, les angles étant le plus souvent obtus.
La maison de Buthiers, construite en 1954, comporte un seul étage surélevé de 2,50 m au-dessus du sol, de 128 m2 dans lequel se trouvent une entrée, une salle de séjour, deux chambres, une toilette,
une cuisine, une chambre de domestique. La salle de séjour, dont les baies sont orientées dans trois directions différentes faisant entre elles des angles de 120°, est la pièce la plus importante : 43 m2. Sa forme est celle d'un triangle équilatéral au milieu duquel se trouve la cheminée. La salle se prolonge sur un des côtés par une terrasse semi-couverte.
Les deux chambres sont semblables et ont la forme d'un losange. La maison a été construite avec quatre cellules hexagonales de 3,60 m de côté. Chaque cellule comporte un poteau vertical tubulaire, autour duquel est assemblée la charpente en sapin. Les parois verticales et horizontales sont constituées par des dalles standard de béton cellulaire armé Siporex. Elles sont restées brut à l'extérieur avec seulement une peinture vinylique. Les eaux pluviales s'écoulent à l'intérieur des poteaux tabulaires. Les parois verticales sont revêtues intérieurement d'un enduit au mortier et d'un tissu à enduction collé. La charpente reste apparente en plafond. Un sandwich de polystyrène expansé et tôles d'aluminium sans armature, constitue la porte d'entrée. Les baies du living-room et des chambres ont toute la hauteur de l'étage. Elles sont construites en profilés standard et se composent d'une partie fixe sur la moitié inférieure, et d'un châssis ouvrant au-dessus. Ce châssis se développe vers l'intérieur et vient se placer parallèlement au plafond, en position ouverte. Un dispositif à crémone assure la fixité en quatre positions intermédiaires. Chaque baie comporte un volet extérieur coulissant en tôle d'aluminium pliée. Les canalisations d'adduction d'eau et d'évacuation ont été faites en polyéthylène. Le chauffage est assuré au moyen de convecteurs électriques à chauffage direct placés en partie basse de chaque baie. Comment ne pas monter un intérêt très grand à une construction qui, par son ingéniosité et sa technique, apporte des formes nouvelles et souples à une époque où l'architecture est souvent rigide et pauvre.
Détail du poteau central supportant une cellule avec sa charpente en bois en forme de champignon.
Plan: 1. entrée - 2. Salle de bain - 3. Chambre - 4. Cuisine - 5 et 8. Chambres - 6. Salle de séjour - 7. Terrasse.
Le système constructif vu de l’intérieur. Les poutres rayonnantes sont d'un heureux effet de plafond; la salle commune peut facilement se subdiviser avec un coin feu et repos, et la salle à manger.
Vue de la plate-forme terrasse. Espace de plein air suspendu dans la verdure. L'ossature de la construction est ici tout à fait dégagée.
Et pourquoi ne retravaille-t-on par sur des principes analogues pour palier au déficit de logements sociaux actuels ? Il est probable que procédé structurel a certainement ses limites quand on veut superposer plusieurs étages. Mais le problème de la pénurie de logements est certainement plus financier que technique ! Suis-je bête ! Superbe site que je viens de découvrir en recherchant des infos sur les tours de Grenoble d'Anger et de Puccinelli.
RépondreSupprimerSait-on où elle se situe ?
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